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Budget supplémentaire 2021 

Monsieur le Président, Cher(e)s collègues, 

Pour cette décision modificative, cela a été dit, nous intégrons le résultat de clôture issu du Compte administratif 2020, près de 55 millions d’euros, et à cela s’ajoutent l’inscription de recettes complémentaires pour l’année 2021, estimées à un plus de 76 millions d’euros (montant qui se révélera peut-être plus élevé ?). Soit – corrigez-moi si je me trompe – plus de 130 millions d’euros d’argent public dont nous sommes invités à disposer dans l’intérêt des Morbihannaises et des Morbihannais.  

Devant cette situation financière très favorable, vous proposez de consacrer les 2/3 de la somme (près de 90 millions d’euros) à la réduction de la prévision d’emprunt (qui passe ainsi de 95 millions à 5 millions d’euros pour l’exercice 2021), un choix que nous ne partageons pas à un moment où les taux d’intérêt sont toujours bas. 

Moins d’un tiers (41 millions d’euros) est employé à de nouvelles dépenses programmées pour l’année 2021. Or, il s’agit principalement d’abondements et crédits complémentaires sur des dispositifs ou des programmes déjà en place. La véritable nouveauté, nous en avons parlé, est l’aide pour le développement territorial avec le nouveau dispositif « voirie, aménagement et mobilier urbain », au titre du développement territorial (13,5 millions d’euros), au bénéfice des communes et donc des Morbihannais. Nous réitérons notre souhait à l’avenir de voir  intégrer un bonus écologique (pour aider davantage les communes désireuses d’être plus vertueuses) comme le permet l’état des finances départementales. 

Il nous faut préparer l’avenir, pourtant nous regrettons que l’essentiel de ce qui a été proposé soit concentré sur des responsabilités gestionnaires. Aujourd’hui, nous avons des marges de manœuvre pour innover, intervenir en amont des problèmes et empêcher leur aggravation, mais cela ne transparaît pas dans les choix proposés. On aurait presque l’impression qu’il n’y a pas de crise. 

Si les budgets alloués à plusieurs politiques sont abondés, il y a malgré tout très peu de choses en matière de prévention (qui ne coûte pas forcément, mais demande de la coordination), insuffisamment pour les associations, rien comme actions fortes pour lutter contre les non-recours au droit spécialement en matière de RSA. 

Pour ces principales raisons, nous nous abstiendrons sur ce rapport.

Mathieu Glaz