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La politique départementale de l'habitat et du logement : fonds solidarité pour le logement

 

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous faisons comme vous le constat alarmant d'une forte baisse des aides individuelles depuis 2019 – 22,5% en montant soit 23% de ménages aidés en moins depuis 2019. Le Fonds énergie eau connait lui aussi une baisse d'activité de l'ordre de 14%. Dans un contexte de crise profonde du logement le FSL accès connait une très forte baisse de l'ordre de 46%. Le FSL maintien connait une activité stable.

Nous saluons le travail remarquable des services qui s'attellent à répondre à cette question cruciale : comment expliquer la baisse préoccupante du recours aux aides financières alors que le contexte du logement pèse dans les ménages ?

Plusieurs explications peuvent être avancées : des personnes décident de couper leur chauffage pour baisser leur facture d'énergie, certaines personnes ne poussent pas les portes du CCAS pour rester anonymes, d'autres reculent devant les multiples démarches administratives à engager pour accéder aux diverses aides par manque de temps, de compétences numériques, lassitude et sentiment d'abandon

Pour remédier à cette situation de non-recours aux droits, notre collectivité départementale envisage sur la durée d'ici la fin de l'année un travail de clarification et simplification des règles existantes.

Le travail de simplification du règlement actuel est incontournable. Mais au-delà de cet enjeu technique, une fois encore se pose le problème complexe de l'accès aux droits pour des personnes en situation de fragilité.

Pour répondre aux besoins des personnes fragilisés, l'accompagnement humain est fondamental. Nous pensons donc qu'une augmentation des moyens humains doit être envisagée là où il est pertinent de les déployer par exemple dans les services sociaux du Département.

Par ailleurs, nous demandons à ce que les personnes aidées le soient plus fortement en augmentant le montant alloué. En effet, l'enveloppe budgétaire dédiée au FSL se doit d'être utilisée. Par ailleurs, plus les personnes qui ont besoin ponctuellement d'une aide sont aidées fortement, plus elles ont de chance de retrouver une situation de vie normale.

Les foyers de jeunes travailleurs ou FJT sont de bons outils qu’il s’agit de développer à destination de l’hébergement de nos jeunes actifs. Nous proposons que le département puisse ré-évaluer sa participation annuelle en l’alignant sur celle de la CAF comme nous vous y invitions dans un courrier que nous vous avons adressé en ce début d’année.

Monsieur Le Président vous avez dit que face à la crise profonde du logement, le Département devait être au rendez-vous au-delà de Morbihan Habitat pour soutenir différentes formes de logement.

La tension sur le logement est telle qu’elle génère aujourd’hui du sans-abrisme même pour des personnes qui travaillent. A situation exceptionnelle solutions nouvelles. Des bâtiments devant changer d’affectation ou devant être détruits pourraient être mis à disposition pour des personnes vivant à la rue. Cette solution de logement transitoire utilisant l’existant est trop peu souvent envisagée.

Nous pensons par exemple à Lorient au Foyer Kerguesten ancien EHPA qui pourrait accueillir 80 personnes en attendant sa déconstruction.

Le département pourrait possiblement faciliter ce type de solutions en finançant une partie des coûts de petits travaux et de gestion générée afin d’accompagner les communes qui envisageraient ce type de solution. 

Qu’en pensez-vous ?

Je vous remercie.

Rozenn Métayer