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 Insertion sociale

et professionnelle

Monsieur le Président, Cher-e-s collègues, 

Dans le rapport d’activité, nous constatons que le nombre d’allocataires du RSA est en baisse. La tendance est la même en France et en Bretagne sur cette période. 

Ces chiffres sont incontestables, mais sur le terrain, nous constatons que dans les quartiers et les zones rurales, le nombre de personnes qui ont besoin d’aide reste élevé et il y a toujours urgence. 

Pour faire mieux, il faut renforcer le volet insertion, qui représente seulement 8% de l’enveloppe globale de 92 M€ du budget insertion-RSA. Il faut aussi densifier les aides sociales. 

Pourquoi faut-il le faire ? 

Toutes les personnes allocataires du RSA méritent un véritable accompagnement global, social et professionnel. C’est illusoire de dire qu’il s’agit d’un manque de motivation ou qu’il suffit de traverser la rue. Lors de la commission 3, nous avons eu des documents bilans, qui illustrent parfaitement la complexité des problématiques. Pour qu’il y ait retour à l’emploi, la prise en charge globale et de proximité est nécessaire. Il y a aussi des freins à lever : logement, langue, dépendances, santé, mobilité, garde d’enfants, numérique etc... Bref il ne suffit pas d’apprendre un métier. 

Dans la commission 3, les documents remis nous ont également permis de connaitre davantage le profil des allocataires du RSA en Morbihan. Nous sommes loin des clichés que nous entendons parfois ici ou là. En effet, 90% des allocataires du RSA vivent seuls ou sans enfants, loin du mythe de la famille nombreuse au RSA. Le montant moyen versé est de 522€. Nous voyons bien qu’il s’agit de situations très précaires. 

Par ailleurs, Monsieur le président, avec un chômage toujours élevé dans les quartiers et campagnes, en particulier chez les jeunes, est-il décent de ne pas explorer des solutions nouvelles, comme l’expérimentation d’une allocation d’autonomie pour la jeunesse ? 

Prenons exemple sur le Conseil départemental de la Gironde, qui a ouvert un dispositif exceptionnel expérimental sur 18 mois pour les jeunes de 18 à 29 ans. Cela avec une allocation versée mensuellement et modulée selon les ressources et un accompagnement global mis en œuvre pour assurer l'insertion sociale et professionnelle. 

Pourriez-vous chiffrer cette proposition pour le Morbihan, afin de clarifier les débats et les appuyer sur des chiffres étayés ? 

Je vous remercie.

Catherine QUÉRIC